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Novembre 2025
Nos usines ont été très représentées dans notre pays et particulièrement dans nos villages, c’est notre volonté, chaque jour, grâce à ces articles, de découvrir leurs histoires et de perpétuer leurs mémoires.
Coopérative Laitière de Berstett : Un patrimoine hérité de la solidarité paysanne
Samedi 1 novembre 2025
Au nord-ouest de Strasbourg, au milieu des collines fertiles du Kochersberg, la coopérative laitière de Berstett n’existe plus aujourd’hui en tant qu’entité indépendante, son histoire reste étroitement liée à celle de l’agriculture alsacienne et à la coopérative régionale Alsace Lait, dont elle est l’un des piliers historiques.
Autour de la laiterie, les éleveurs livraient chaque jour leur lait, transformé sur place en produits laitiers destinés à la région.
Créée dans les années 1930, la coopérative permettait aux agriculteurs de Berstett et des environs de mutualiser la collecte, la transformation et la commercialisation du lait.
La laiterie était à la fois un outil économique et un lieu de vie sociale pour le village.
À partir des années 1970, le secteur laitier se restructure partout en France : les petites laiteries locales peinent à suivre les évolutions techniques, sanitaires et commerciales, et les regroupements deviennent la règle.
En 1979, La Laiterie Centrale de Strasbourg, créée en 1915, fusionne avec quatre coopératives laitières alsaciennes : Haguenau, Molsheim, Riedseltz et Berstett.
De ce rapprochement naît la coopérative régionale Alsace Lait, qui devient la nouvelle structure de référence pour la collecte et la transformation du lait dans la région.
Le site industriel de Hoerdt, construit en 1986, devient le cœur de production d’Alsace Lait.
Avec près de 230 producteurs adhérents et environ 375 collaborateurs, Alsace Lait est aujourd’hui la seule grande coopérative laitière indépendante de l’Est de la France. Elle transforme chaque jour ce lait en crèmes fraîches, laits, fromages blancs, beurres, desserts et spécialités laitières qui occupent une place de choix dans les frigos des foyers alsaciens.
CPA 1978 Collection Ileufuus
Au nord-ouest de Strasbourg, au milieu des collines fertiles du Kochersberg, la coopérative laitière de Berstett n’existe plus aujourd’hui en tant qu’entité indépendante, son histoire reste étroitement liée à celle de l’agriculture alsacienne et à la coopérative régionale Alsace Lait, dont elle est l’un des piliers historiques.
Autour de la laiterie, les éleveurs livraient chaque jour leur lait, transformé sur place en produits laitiers destinés à la région.
Créée dans les années 1930, la coopérative permettait aux agriculteurs de Berstett et des environs de mutualiser la collecte, la transformation et la commercialisation du lait.
La laiterie était à la fois un outil économique et un lieu de vie sociale pour le village.
À partir des années 1970, le secteur laitier se restructure partout en France : les petites laiteries locales peinent à suivre les évolutions techniques, sanitaires et commerciales, et les regroupements deviennent la règle.
En 1979, La Laiterie Centrale de Strasbourg, créée en 1915, fusionne avec quatre coopératives laitières alsaciennes : Haguenau, Molsheim, Riedseltz et Berstett.
De ce rapprochement naît la coopérative régionale Alsace Lait, qui devient la nouvelle structure de référence pour la collecte et la transformation du lait dans la région.
Le site industriel de Hoerdt, construit en 1986, devient le cœur de production d’Alsace Lait.
Avec près de 230 producteurs adhérents et environ 375 collaborateurs, Alsace Lait est aujourd’hui la seule grande coopérative laitière indépendante de l’Est de la France. Elle transforme chaque jour ce lait en crèmes fraîches, laits, fromages blancs, beurres, desserts et spécialités laitières qui occupent une place de choix dans les frigos des foyers alsaciens.
CPA 1978 Collection Ileufuus

Unicoolait Drulingen : Une coopérative laitière ancrée dans le Grand Est
Vendredi 7 novembre 2025
Fondée en 1947, la laiterie de Drulingen était située dans un bourg rural de l’Alsace Bossue, entouré de prairies, de fermes et de petites routes de campagne.
Chaque jour, les camions-citernes sillonnaient les villages environnants pour collecter le lait des éleveurs. Ils convergeaient vers la laiterie, où le lait était réceptionné, contrôlé, puis transformé en lait de consommation et autres produits laitiers.
Unicoolait est avant tout une coopérative de producteurs laitiers, des éleveurs de Lorraine et d’Alsace qui mutualisent leurs moyens pour collecter, transformer et commercialiser leur lait.
La laiterie de Drulingen faisait partie de ces coopératives historiques qui ont accompagné la modernisation de l’agriculture dans l’Est de la France,
Même si le siège social se trouve encore aujourd’hui à Sarrebourg, l’unité de Drulingen occupait une place particulière dans l’histoire et l’organisation de la coopérative Unicoolait.
La laiterie de Drulingen ferme ses portes en 1994.
Le site drulingeois contribuait à sécuriser les débouchés des producteurs locaux, à maintenir une activité agroalimentaire de proximité, limitant les distances de transport et à préserver un savoir-faire laitier régional, fruit de plusieurs décennies d’expérience.
CPA 1978 Collection Ileufuus
Fondée en 1947, la laiterie de Drulingen était située dans un bourg rural de l’Alsace Bossue, entouré de prairies, de fermes et de petites routes de campagne.
Chaque jour, les camions-citernes sillonnaient les villages environnants pour collecter le lait des éleveurs. Ils convergeaient vers la laiterie, où le lait était réceptionné, contrôlé, puis transformé en lait de consommation et autres produits laitiers.
Unicoolait est avant tout une coopérative de producteurs laitiers, des éleveurs de Lorraine et d’Alsace qui mutualisent leurs moyens pour collecter, transformer et commercialiser leur lait.
La laiterie de Drulingen faisait partie de ces coopératives historiques qui ont accompagné la modernisation de l’agriculture dans l’Est de la France,
Même si le siège social se trouve encore aujourd’hui à Sarrebourg, l’unité de Drulingen occupait une place particulière dans l’histoire et l’organisation de la coopérative Unicoolait.
La laiterie de Drulingen ferme ses portes en 1994.
Le site drulingeois contribuait à sécuriser les débouchés des producteurs locaux, à maintenir une activité agroalimentaire de proximité, limitant les distances de transport et à préserver un savoir-faire laitier régional, fruit de plusieurs décennies d’expérience.
CPA 1978 Collection Ileufuus

Paul Renard Flogny-la-Chapelle : L’âge d’or d’un géant fromager du Tonnerrois
Samedi 8 novembre 2025
Nichée entre le canal de Bourgogne et la rivière Armançon, l’ancienne fromagerie Paul Renard de Flogny-la-Chapelle est l’un de ces sites industriels qui ont profondément marqué un territoire, avant de sombrer dans le silence des friches.
À l’emplacement actuel de la fromagerie se trouvait autrefois le moulin Royer, installé sur l’Armançon. C’est en 1907 qu’une première fromagerie s’y implante, profitant de l’abondance du lait local et de la proximité des voies d’eau pour expédier sa production.
En 1926, le site est repris par François Paul Renard, issu d’une famille de fromagers de l’Est de la France. Il donne son nom à l’établissement et modernise progressivement l’outil de production, dans un contexte où l’industrie laitière se structure partout en Bourgogne et dans l’Yonne.
Au fil du XXᵉ siècle, la fromagerie Paul Renard s’agrandit considérablement et devient le principal employeur de Flogny-la-Chapelle avec près de 430 salariés.
La production dépasse alors les 6 600 tonnes de fromages par an. Parmi les spécialités sortant des caves de Flogny, on trouve des fromages à pâte molle à croûte fleurie, inspirés des traditions bourguignonnes mais adaptés aux exigences de la grande distribution en pleine expansion.
L’un des grands tournants intervient en 1968 avec la naissance du « Suprême des Ducs », un fromage riche (environ 62 % de matières grasses) pensé comme un produit haut de gamme, crémeux et fondant.
La fromagerie développe également la marque « Pié d’Angloys », qui contribue à faire connaître le site bien au-delà de l’Yonne.
En 1990, la fromagerie est rachetée par le groupe Bongrain, aujourd’hui Savencia Fromage & Dairy, poids lourd de la transformation laitière. Le site de Flogny devient un maillon d’un réseau industriel plus vaste, mais souffre de la concurrence interne et de la vétusté d’une partie de ces installations.
En 2009, après plus de 80 ans d’activité sous le nom Paul Renard, la fermeture est annoncée. Environ 145 salariés sont concernés, ainsi que plusieurs dizaines d’intérimaires. La production est progressivement transférée vers d’autres usines du groupe. Pour le Tonnerrois, déjà fragilisé par la perte d’emplois industriels, c’est un choc économique et social.
Après l’arrêt des machines, les bâtiments restent longtemps vides. Abandonnée depuis 2009, l’ancienne fromagerie se dégrade : toitures effondrées, fenêtres murées, nature qui reprend ses droits. Le site devient un lieu prisé par certains adeptes d’urbex, fascinés par l’ambiance post-industrielle des longues galeries et des cuves rouillées.
En mai 2019, un violent incendie ravage près de 5 000 m² de l’ancienne usine, l’épisode souligne la dangerosité d’une friche aussi vaste, en bordure de village.
Aujourd’hui, la fromagerie Paul Renard n’est plus qu’une grande friche industrielle d’environ 3 hectares, mais son avenir redevient un sujet d’actualité. La commune de Flogny-la-Chapelle s’est engagée dans une démarche de réhabilitation du site, avec études et diagnostics pour imaginer de nouveaux usages tout en gérant les enjeux environnementaux et de sécurité.
Entre mémoire ouvrière, patrimoine industriel et projets de reconversion, la fromagerie Paul Renard reste donc au cœur du paysage local. Sa silhouette abîmée rappelle la puissance qu’ont pu avoir ces usines de campagne, capables de faire vivre tout un territoire et la difficulté, aujourd’hui, de leur offrir une seconde vie.
Facture 1938 Collection Ileufuus
Nichée entre le canal de Bourgogne et la rivière Armançon, l’ancienne fromagerie Paul Renard de Flogny-la-Chapelle est l’un de ces sites industriels qui ont profondément marqué un territoire, avant de sombrer dans le silence des friches.
À l’emplacement actuel de la fromagerie se trouvait autrefois le moulin Royer, installé sur l’Armançon. C’est en 1907 qu’une première fromagerie s’y implante, profitant de l’abondance du lait local et de la proximité des voies d’eau pour expédier sa production.
En 1926, le site est repris par François Paul Renard, issu d’une famille de fromagers de l’Est de la France. Il donne son nom à l’établissement et modernise progressivement l’outil de production, dans un contexte où l’industrie laitière se structure partout en Bourgogne et dans l’Yonne.
Au fil du XXᵉ siècle, la fromagerie Paul Renard s’agrandit considérablement et devient le principal employeur de Flogny-la-Chapelle avec près de 430 salariés.
La production dépasse alors les 6 600 tonnes de fromages par an. Parmi les spécialités sortant des caves de Flogny, on trouve des fromages à pâte molle à croûte fleurie, inspirés des traditions bourguignonnes mais adaptés aux exigences de la grande distribution en pleine expansion.
L’un des grands tournants intervient en 1968 avec la naissance du « Suprême des Ducs », un fromage riche (environ 62 % de matières grasses) pensé comme un produit haut de gamme, crémeux et fondant.
La fromagerie développe également la marque « Pié d’Angloys », qui contribue à faire connaître le site bien au-delà de l’Yonne.
En 1990, la fromagerie est rachetée par le groupe Bongrain, aujourd’hui Savencia Fromage & Dairy, poids lourd de la transformation laitière. Le site de Flogny devient un maillon d’un réseau industriel plus vaste, mais souffre de la concurrence interne et de la vétusté d’une partie de ces installations.
En 2009, après plus de 80 ans d’activité sous le nom Paul Renard, la fermeture est annoncée. Environ 145 salariés sont concernés, ainsi que plusieurs dizaines d’intérimaires. La production est progressivement transférée vers d’autres usines du groupe. Pour le Tonnerrois, déjà fragilisé par la perte d’emplois industriels, c’est un choc économique et social.
Après l’arrêt des machines, les bâtiments restent longtemps vides. Abandonnée depuis 2009, l’ancienne fromagerie se dégrade : toitures effondrées, fenêtres murées, nature qui reprend ses droits. Le site devient un lieu prisé par certains adeptes d’urbex, fascinés par l’ambiance post-industrielle des longues galeries et des cuves rouillées.
En mai 2019, un violent incendie ravage près de 5 000 m² de l’ancienne usine, l’épisode souligne la dangerosité d’une friche aussi vaste, en bordure de village.
Aujourd’hui, la fromagerie Paul Renard n’est plus qu’une grande friche industrielle d’environ 3 hectares, mais son avenir redevient un sujet d’actualité. La commune de Flogny-la-Chapelle s’est engagée dans une démarche de réhabilitation du site, avec études et diagnostics pour imaginer de nouveaux usages tout en gérant les enjeux environnementaux et de sécurité.
Entre mémoire ouvrière, patrimoine industriel et projets de reconversion, la fromagerie Paul Renard reste donc au cœur du paysage local. Sa silhouette abîmée rappelle la puissance qu’ont pu avoir ces usines de campagne, capables de faire vivre tout un territoire et la difficulté, aujourd’hui, de leur offrir une seconde vie.
Facture 1938 Collection Ileufuus

Armor Nantes-Chantenay : Une cathédrale industrielle au bord de la Loire
Dimanche 9 novembre 2025
Sur le boulevard de Chantenay, face à la Loire, l’ancienne usine Armor fait partie de ces grandes silhouettes industrielles qui ont marqué le paysage nantais.
Née dans le quartier ouvrier de Chantenay au début du XXᵉ siècle, l’entreprise Armor a accompagné les révolutions de l’écriture, de l’impression puis du marquage industriel, avant que son site historique ne s’engage dans une vaste reconversion urbaine.
En 1922, deux associés, le chimiste nantais Galland et son partenaire Brochard, créent à Nantes une entreprise spécialisée dans la fabrication d’encres et de papier carbone, pour répondre à la demande croissante de bureautique et de duplication de documents.
En 1956, l’entreprise inaugure une grande usine sur le site de Chantenay, formant un vaste « vaisseau » de plusieurs centaines de mètres.
L’usine produit des rubans encrés pour machines à écrire, des encres, des papiers carbone, des fournitures de bureau puis des rouleaux de fax suite à l’apparition des télécopieurs.
En 1983, l’entreprise devient la première société en Europe à se doter de la technologie des films encrés « transfert thermique ». Cette innovation permet d’imprimer des informations sur des supports variés (étiquettes de vêtements, codes-barres, dates de péremption sur les emballages).
Armor ouvre un nouveau site industriel à La Chevrolière au sud de Nantes en 1991, l’ancienne usine Armor de Chantenay cesse d’être le cœur de la production.
Aujourd’hui Armor devenu Armor Group est spécialisé dans la production :
- d’encres et de couches fines déposées sur des films minces,
- de rubans transfert thermique pour le marquage et la traçabilité,
- dans l’économie circulaire, avec la collecte et le reconditionnement de cartouches d’impression,
- dans les films pour batteries.
L’entreprise est détenue à 100% par l’équipe de management et des salariés-actionnaires.
En 2008, dans le cadre du grand projet urbain du Bas-Chantenay, Nantes Métropole Aménagement engage une reconversion du site qui passe par la destruction partielle de l’usine nantaise.
Le projet intègre des logements, des bureaux et des locaux d’activités.
La « pointe » du bâtiment est préservée et devient le siège social de l’entreprise puis est classée au titre des monuments historiques.
CPA 1959 Collection Ileufuus
Sur le boulevard de Chantenay, face à la Loire, l’ancienne usine Armor fait partie de ces grandes silhouettes industrielles qui ont marqué le paysage nantais.
Née dans le quartier ouvrier de Chantenay au début du XXᵉ siècle, l’entreprise Armor a accompagné les révolutions de l’écriture, de l’impression puis du marquage industriel, avant que son site historique ne s’engage dans une vaste reconversion urbaine.
En 1922, deux associés, le chimiste nantais Galland et son partenaire Brochard, créent à Nantes une entreprise spécialisée dans la fabrication d’encres et de papier carbone, pour répondre à la demande croissante de bureautique et de duplication de documents.
En 1956, l’entreprise inaugure une grande usine sur le site de Chantenay, formant un vaste « vaisseau » de plusieurs centaines de mètres.
L’usine produit des rubans encrés pour machines à écrire, des encres, des papiers carbone, des fournitures de bureau puis des rouleaux de fax suite à l’apparition des télécopieurs.
En 1983, l’entreprise devient la première société en Europe à se doter de la technologie des films encrés « transfert thermique ». Cette innovation permet d’imprimer des informations sur des supports variés (étiquettes de vêtements, codes-barres, dates de péremption sur les emballages).
Armor ouvre un nouveau site industriel à La Chevrolière au sud de Nantes en 1991, l’ancienne usine Armor de Chantenay cesse d’être le cœur de la production.
Aujourd’hui Armor devenu Armor Group est spécialisé dans la production :
- d’encres et de couches fines déposées sur des films minces,
- de rubans transfert thermique pour le marquage et la traçabilité,
- dans l’économie circulaire, avec la collecte et le reconditionnement de cartouches d’impression,
- dans les films pour batteries.
L’entreprise est détenue à 100% par l’équipe de management et des salariés-actionnaires.
En 2008, dans le cadre du grand projet urbain du Bas-Chantenay, Nantes Métropole Aménagement engage une reconversion du site qui passe par la destruction partielle de l’usine nantaise.
Le projet intègre des logements, des bureaux et des locaux d’activités.
La « pointe » du bâtiment est préservée et devient le siège social de l’entreprise puis est classée au titre des monuments historiques.
CPA 1959 Collection Ileufuus

Zimmermann & Amos Dettwiller : De la fabrique de chaussures à la Maison du Patrimoine
Lundi 10 novembre 2025
Au cœur de Dettwiller, dans le Bas-Rhin, l’ancienne usine de chaussures Zimmermann & Amos est l’un des témoins les plus emblématiques du patrimoine industriel alsacien.
Fondée en 1880, par Georges Zimmermann, l’usine était située rue du Moulin dans la commune de Dettwiller (Bas-Rhin) surnommé la cité de la chaussure.
En 1960, Adolf Dassler, fondateur de la société allemande de chaussures et de vêtements de sport Adidas reprend plusieurs sites de production dans la commune alsacienne.
L’usine Zimmermann & Amos devient en 1965 une usine de chaussures de sport Adidas.
En 1980, Adidas emploie environ 500 personnes dans ses usines dettwilleroise.
En 1992, la crise du secteur, causée par les importations en provenance de l’Asie du Sud-Est et de la politique de délocalisation engagée, entraîne la fermeture des sites de production laissant de vastes bâtiments industriels inoccupés.
L’histoire de l’usine Zimmermann & Amos puis Adidas illustre parfaitement le destin de nombreuses friches industrielles alsaciennes.
Portée par la commune et le Club Patrimoine de Dettwiller, une partie du site est progressivement reconvertie en Maison du Patrimoine et de la Chaussure.
Le musée est un lieu de mémoire qui raconte à la fois l’histoire de la commune et celle de toute une filière industrielle.
Il ouvre ses portes lors de visites guidées, d’animations ou encore des Journées Européennes du Patrimoine.
Facture 1957 Collection Ileufuus
Au cœur de Dettwiller, dans le Bas-Rhin, l’ancienne usine de chaussures Zimmermann & Amos est l’un des témoins les plus emblématiques du patrimoine industriel alsacien.
Fondée en 1880, par Georges Zimmermann, l’usine était située rue du Moulin dans la commune de Dettwiller (Bas-Rhin) surnommé la cité de la chaussure.
En 1960, Adolf Dassler, fondateur de la société allemande de chaussures et de vêtements de sport Adidas reprend plusieurs sites de production dans la commune alsacienne.
L’usine Zimmermann & Amos devient en 1965 une usine de chaussures de sport Adidas.
En 1980, Adidas emploie environ 500 personnes dans ses usines dettwilleroise.
En 1992, la crise du secteur, causée par les importations en provenance de l’Asie du Sud-Est et de la politique de délocalisation engagée, entraîne la fermeture des sites de production laissant de vastes bâtiments industriels inoccupés.
L’histoire de l’usine Zimmermann & Amos puis Adidas illustre parfaitement le destin de nombreuses friches industrielles alsaciennes.
Portée par la commune et le Club Patrimoine de Dettwiller, une partie du site est progressivement reconvertie en Maison du Patrimoine et de la Chaussure.
Le musée est un lieu de mémoire qui raconte à la fois l’histoire de la commune et celle de toute une filière industrielle.
Il ouvre ses portes lors de visites guidées, d’animations ou encore des Journées Européennes du Patrimoine.
Facture 1957 Collection Ileufuus

Papeterie Erce Dardilly : L’usine qui a fait rayonner les cahiers Relispir
Mardi 11 novembre 2025
Au bord de l’ancienne route nationale 7, à Dardilly, se cachait autrefois une usine dont le nom ravive encore les souvenirs d’école : la papeterie Erce.
Derrière ce nom discret se trouve une aventure industrielle typique de l’après-guerre, faite d’innovation et de savoir-faire local.
L’histoire commence au début des années 1950. À cette époque, un brevet de reliure par fil métallique tombe dans le domaine public.
Deux entrepreneurs, Robert Clauss et Jean Terry, saisissent l’opportunité, ils décident de créer à Dardilly (Rhône) une entreprise spécialisée dans la fabrication de cahiers scolaires à reliure spirale.
Leurs cahiers prennent le nom de marque Relispir, contraction de « reliure » et « spirale ».
À une époque où les cahiers à dos agrafé dominent encore, la reliure spirale apparaît comme moderne, pratique et robuste. On peut ouvrir le cahier à plat, le replier sur lui-même, arracher des feuilles plus facilement, autant d’arguments qui séduisent enseignants, élèves et parents.
Très tôt, la grande distribution repère ce produit innovant qui devient une référence du cahier scolaire fabriqué en France.
Comme beaucoup d’industries françaises, la papeterie Erce n’échappe pas aux recompositions économiques de la fin du XXᵉ siècle.
Face à la concurrence internationale, l’évolution des techniques d’impression et la montée en puissance de grands groupes de papeterie, l’activité industrielle de la papeterie Erce cesse à la fin des années 1990.
L’entreprise Clauss Robert et Cie, qui exploite la papeterie Erce, est finalement radiée au registre du commerce en 2002.
Aujourd’hui, lorsque l’on tombe sur un ancien cahier à spirale Relispir dans un grenier, une brocante ou un carton d’école, on tient entre ses mains un petit morceau de cette histoire, du patrimoine industriel de Dardilly et de l’ouest lyonnais.
CPA 1966 Collection Ileufuus
Au bord de l’ancienne route nationale 7, à Dardilly, se cachait autrefois une usine dont le nom ravive encore les souvenirs d’école : la papeterie Erce.
Derrière ce nom discret se trouve une aventure industrielle typique de l’après-guerre, faite d’innovation et de savoir-faire local.
L’histoire commence au début des années 1950. À cette époque, un brevet de reliure par fil métallique tombe dans le domaine public.
Deux entrepreneurs, Robert Clauss et Jean Terry, saisissent l’opportunité, ils décident de créer à Dardilly (Rhône) une entreprise spécialisée dans la fabrication de cahiers scolaires à reliure spirale.
Leurs cahiers prennent le nom de marque Relispir, contraction de « reliure » et « spirale ».
À une époque où les cahiers à dos agrafé dominent encore, la reliure spirale apparaît comme moderne, pratique et robuste. On peut ouvrir le cahier à plat, le replier sur lui-même, arracher des feuilles plus facilement, autant d’arguments qui séduisent enseignants, élèves et parents.
Très tôt, la grande distribution repère ce produit innovant qui devient une référence du cahier scolaire fabriqué en France.
Comme beaucoup d’industries françaises, la papeterie Erce n’échappe pas aux recompositions économiques de la fin du XXᵉ siècle.
Face à la concurrence internationale, l’évolution des techniques d’impression et la montée en puissance de grands groupes de papeterie, l’activité industrielle de la papeterie Erce cesse à la fin des années 1990.
L’entreprise Clauss Robert et Cie, qui exploite la papeterie Erce, est finalement radiée au registre du commerce en 2002.
Aujourd’hui, lorsque l’on tombe sur un ancien cahier à spirale Relispir dans un grenier, une brocante ou un carton d’école, on tient entre ses mains un petit morceau de cette histoire, du patrimoine industriel de Dardilly et de l’ouest lyonnais.
CPA 1966 Collection Ileufuus

L’usine Lipha de Meyzieu : Un pilier discret du patrimoine pharmaceutique lyonnais
Jeudi 27 novembre 2025
Lipha a été fondée à Lyon en 1942, par Air Liquide et la Coopération Pharmaceutique Française (COOPER).
L’usine lyonnaise produisait de l’eau oxygénée et des produits galéniques destinés à la pharmacie.
Créée en 1973, par la Lyonnaise Industrielle Pharmaceutique (LIPHA), à Meyzieu, l’usine est aujourd’hui un des maillons essentiels de la production de principes actifs (API) et de médicaments pour le marché français.
En 1991, le groupe pharmaceutique allemand Merck rachète Lipha.
Le site Merck de Meyzieu concentre trois grandes activités :
- La production de principes actifs pharmaceutiques : on y fabrique notamment trois API, dont la metformine
- La distribution des médicaments Merck pour la France, avec un important centre logistique capable de traiter des dizaines de millions de boîtes par an,
- La production de réactifs pour le diagnostic.
Le groupe allemand compte deux autres sites industriels à Saint-Quentin-Fallavier et Meylan dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’usine de Meyzieu et ses 185 salariés s’inscrivent dans le nœud industriel de la vallée de la santé avec les grands sites de Sanofi ou de la biotech lyonnaise.
CPA 1980 Collection Ileufuus
Lipha a été fondée à Lyon en 1942, par Air Liquide et la Coopération Pharmaceutique Française (COOPER).
L’usine lyonnaise produisait de l’eau oxygénée et des produits galéniques destinés à la pharmacie.
Créée en 1973, par la Lyonnaise Industrielle Pharmaceutique (LIPHA), à Meyzieu, l’usine est aujourd’hui un des maillons essentiels de la production de principes actifs (API) et de médicaments pour le marché français.
En 1991, le groupe pharmaceutique allemand Merck rachète Lipha.
Le site Merck de Meyzieu concentre trois grandes activités :
- La production de principes actifs pharmaceutiques : on y fabrique notamment trois API, dont la metformine
- La distribution des médicaments Merck pour la France, avec un important centre logistique capable de traiter des dizaines de millions de boîtes par an,
- La production de réactifs pour le diagnostic.
Le groupe allemand compte deux autres sites industriels à Saint-Quentin-Fallavier et Meylan dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’usine de Meyzieu et ses 185 salariés s’inscrivent dans le nœud industriel de la vallée de la santé avec les grands sites de Sanofi ou de la biotech lyonnaise.
CPA 1980 Collection Ileufuus

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